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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 12:00

 La chute. Albert Camus Camus, La chute. 1956.


 

J’arrivais à mes  fins à peu près quand je voulais. On me trouvait du charme, imaginez cela ! Vous savez ce qu’est le charme: une manière de s’entendre répondre oui sans avoir posé aucune question claire…

 Je n’y mettais, cependant aucun calcul; j’étais de bonne foi, ou presque. Mon rapport avec les femmes était naturel, aisé, facile comme on dit. Il n’y entrait pas de ruse, ou seulement celle, ostensible, qu’elles considèrent comme un hommage. Je les aimais, selon l’expression consacrée, ce qui revient à dire que je n’en ai jamais aimé aucune. J’ai toujours trouvé la misogynie vulgaire et sotte, et presque toutes les femmes que j’ai connues, je les ai jugées meilleures que moi. Cependant, les plaçant si haut, je les ai utilisées plus souvent que servies. Comment s’y retrouver ?

(     )

Seulement, mes élans se tournent toujours vers moi, mes attendrissements me concernent. Il est faux, après tout, que je n’aie jamais aimé. J’ai contracté dans ma vie au moins un grand amour, dont j’ai toujours été l’objet.

(     )

Dans tous les cas, ma sensualité, pour ne parler que d’elle, était si réelle que, même pour une aventure de dix minutes, j’aurais renié père et mère, quitte à le regretter amèrement. Que dis-je, surtout pour une aventure de dix minutes, et plus encore si j’avais la certitude qu’elle serait sans lendemain. J’avais des principes, bien sûr, et par exemple, que la femme des amis était sacrée. Simplement, je cessais, en toute sincérité, quelques jours auparavant, d’avoir de l’amitié pour les maris.


Jean-Baptiste Clamence, avocat parisien est fier de lui, de sa réussite professionnelle et amoureuse, entièrement centré sur lui-même et ses plaisirs égoïstes.

Je n'étais concerné par aucun jugement, je ne me trouvais pas sur la scène du tribunal, mais quelque part, dans les cintres, comme ces dieux que, de temps en temps, on descend, au moyen d'une machine, pour transfigurer l'action et lui donner son sens.


Un soir, devant l'épreuve, il ne fait preuve d'aucun courage ni d'esprit d'initiative, en ne portant pas secours à une jeune femme sur le point de se noyer.

ce cri qui, des années auparavant, avait retenti sur la Seine, derrière moi, n'avait pas cessé, porté par le fleuve vers les eaux de la Manche, de cheminer dans le monde, à travers l'étendue illimitée de l'Océan, et qu'il m'y avait attendu jusqu'à ce jour où je l'avais rencontré. Je compris aussi qu'il continuerait de m'attendre sur les mers et les fleuves, partout enfin où se trouverait l'eau amère de mon baptême. Ici encore, dites-moi, ne sommes-nous pas sur l'eau ? Sur l'eau plate, monotone, interminable, qui confond ses limites à celles de la terre ? 


Alors commence sa chute. Domicilié à Amsterdam, ville omniprésente dans le récit,il revoit peu à peu tous les évènements noirs ou peu glorieux de son passé, son égoïsme effréné, sa vanité. Se réfugiant dans le vice pour fuir ces pensées insoutenables, il n'en continue pas moins sa descente aux enfers et prend conscience de son manque d'humanité.

Amsterdam endormie dans la nuit blanche, les canaux de jade sombre sous les ponts neigeux, les rues désertes, mes pas étouffés, ce sera la pureté, fugitive, avant la boue de demain.


"Juge- pénitent", voilà comment dorénavant il se présente. Il avoue sans complaisance ses fautes -que chacun pourrait avoir commises- avant d'impliquer son interlocuteur et devenir juge à son tour. Ainsi chacun deviendra "libre".

Je conviendrai avec vous, malgré votre courtois silence, que cette aventure n'est pas très reluisante. Songez pourtant à votre vie, mon cher compatriote ! Creusez votre mémoire, peut-être y trouverez-vous quelque histoire semblable que vous me conterez plus tard.


Cette confession en 6 parties ne comporte qu'un seul point de vue, qu'une seule voix, celle de Jean-Baptiste Clamence, prêchant tel un disciple des temps modernes sa doctrine de mise en accusation de l'humanité. Cette particularité rend la lecture monotone, hypnotique, favorise l'enfermement dans une ambiance sombre et froide.


Je préfère lire lentement, par petits bouts, pour ne pas être tentée de lire en diagonale et rater les références religieuses, les comparaisons entre Paris et Amsterdam, la peinture sociale.

 

Un an après la parution de La chute, Albert Camus recevait le prix Nobel de Littérature pour son oeuvre qui « met en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes».



 A la rencontre de Camus.

Noces à Tipasa. Albert Camus.

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 14:07

Tout le monde savait que c'était impossible. Un imbécile est venu qui ne le savait pas, et qui l'a fait.


Un père américain, cinéaste, de 40 ans a voulu faire plaisir à son fils qui voulait un vaisseau spatial.
Huit mois plus tard, aidé de son frère, physicien, il a envoyé dans la stratosphère , à 30 000 m d'altitude, une caméra vidéo.
L'engin s'est envolé grâce à un ballon météorologique et de l'hélium. Le fuselage était un emballage de plat à emporter. L'isolation de l'appareil a été réalisée avec de la mousse isolante en spray. La caméra était protégée par des chaufferettes. Le ballon a gonflé jusqu'à son diamètre maximum, en raison de la chute de la pression de l'air, a explosé et l'aéronef a amorcé sa descente, ralenti par un parachute. Les Geotrouvetou l'ont récupéré grâce au signal GPS d'un téléphone portable à 48 kms du lieu de départ.
Le vol a duré une heure et demie. On peut en visionner quelques minutes sur le site ci-dessous.

http://www.brooklynspaceprogram.org/BSP/Space_Balloon.html

Avec mon fils, on n'arrête pas de bricoler et de construire des trucs. Il ne sait pas que ce n'est pas dans l'ordre normal des choses. Luke Geissbühler.

 

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 11:16

Conjugaison de la première personne du singulier au futur et conditionnel:

alphabetS 

 

ou pas?

 

 

 

 

A l'écrit, le verbe ne s'écrit pas de la même façon.

S les différencie.

Très important, il marque la distinction entre futur simple de l'indicatif et le présent du conditionnel. 

 Je serai; J'aurai; Je parlerai; Je ferai; J'irai (futur)

Je serais; J'aurais; Je parlerais; Je ferais; J'irais (conditionnel) ... quand/ si


L'indicatif est le mode de la réalité. Le futur est envisagé comme sûr ou probable.

Le conditionnel, comme son nom l'indique, présente un événement soumis à condition. 

 

mal de tete dessin

 

Tout cela, je le sais! Mais je n'arrive pas à m'en souvenir...

 

 

 

Pense à la chanson de Céline Dion: J'irai où tu iras.

Rien qu'avec le tempo, elle n'a pas d' Sitation !

Et pour t'en souvenir, écoute la chanson, même si et surtout si tu n'aimes pas Céline Dion. C'est ta mémoire auditive qui t'aidera à retenir le truc.

 



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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 10:00

 

 

Dieu colère  Ne dites pas …,

 

 

 

 

 

dites…

Un ouvre-boîte

Un portier de night-club

Il est chétif

Il est chez le coiffeur

La maîtresse d’école

L’institutrice prend l’avion

Jerrican

Je rigole

Je me bidonne (dixit Fleur de soleil)

Un ingrat

Un nain gros

Mine de rien

Gisement épuisé

Un enfoiré

Une année de perdue

Dégât des eaux

Des marins

Faire des vendanges

Péter comme un Dieu

Un microprocesseur

C'est alligator

Un petit prof

C'est Baba qui a raison

 

 

source: internet

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 14:00

livres-3004.JPG    Hachette littératures, novembre 2008.

 Un texte inédit en livre de Perec, paru en 1968 dans une revue. En digne membre de l'OULIPO (1), il s'impose une contrainte génératrice; il commence par un organigramme , communiqué par son ami Jacques Perriaud, mathématicien.

(1) Ouvroir de littérature potentielle. Queneau, Le Lionnais. link


livres 3006

Puis, le texte reprend cet organigramme, toutes ses possibilités, tous ses retours en arrière, toutes ses impossibilités avec de menues variantes. C'est la mise bout à bout linéaire de toutes les variations en une seule phrase, sans ponctuation, de 81 pages! Excellent!

Ayant appris ce texte pour le théâtre, j'ai constaté qu'il est plus complexe qu'il n'y parait. Au début, la séquence "faire le tour des différents services dont l'ensemble constitue tout ou partie de l'organisation qui vous emploie" est répétée 7 fois. Puis , certains mots changent et l'ensemble évolue: qui vous emploie/ vous utilise/ vous exploite/ vous rénumère/ dont vous n'êtes pas l'un des plus beaux fleurons/ où vous perdez le plus clair de votre temps/ à laquelle vous devez tout, etc... et l'on peut compter 20 différentes façons de définir cette entreprise. Perec est bien un magicien des mots !

 


Incipit 

Ayant mûrement réfléchi ayant pris votre courage à 2 mains vous vous décidez à aller trouver votre chef de service pour lui demander une augmentation vous allez donc trouver votre chef de service disons pour simplifier car il faut toujours simplifier qu’il s’appelle monsieur Xavier c’est à dire monsieur ou plutôt monsieur x donc vous allez trouver monsieur x là de 2 choses l’une ou bien monsieur x est dans son bureau ou bien monsieur x n’est pas dans son bureau si monsieur x était dans son bureau  il n’y aurait apparemment pas de problèmes mais évidemment monsieur x n’est pas dans son bureau vous n’avez donc qu’une chose à faire guetter dans le couloir son retour ou son arrivée mais supposons non pas qu’il n’arrive pas en ce cas il finirait par n’y avoir plus qu’une seule solution retourner dans votre propre bureau et attendre l’après-midi ou le lendemain pour recommencer votre tentative mais chose qui se voit tous les jours qu’il tarde à revenir en ce cas le mieux que vous ayez à faire plutôt que de continuer à faire les cent pas dans le couloir c’est d’aller voir votre collègue mlle y que pour donner plus d’humanité à notre sèche démonstration nous appellerons désormais mlle Yolande mais de 2 choses l’un ou bien mlle Yolande est dans son bureau ou bien mlle Yolande n’est pas dans son bureau si mlle Yolande est dans son bureau il n’y a apparemment pas de problème mais supposons que mlle Yolande ne soit pas dans son bureau en ce cas étant donné que vous n’avez pas envie de continuer à faire les cent pas dans le couloir en attendant l’hypothétique retour ou l’éventuelle arrivée de mr x une seule solution s’offre à vous faire le tour des différents services dont l’ensemble constitue tout ou partie de l’organisation qui vous emploie puis retourner chez mr x en espérant que cette fois il est arrivé or de 2 choses l’une ou bien mr x est dans son bureau ou bien mr x n’est pas dans son bureau admettons qu’il n’y soit pas donc vous guettez son retour ou son arrivée en faisant les 100 pas dans le couloir oui mais supposons qu’il tarde à arriver en ce cas vous allez voir si mlle Yolande est dans son bureau de 2 choses l’une ou bien elle y est ou bien elle n’y est pas si elle n’y est pas ce que vous avez de mieux à faire c’est le tour des différents services dont l’ensemble constitue tout ou partie de l’organisation qui vous emploie mais supposons plutôt qu’elle y soit dans son bureau mlle Yolande en ce cas de 2 choses l’une ou bien mlle Yolande est de bonne humeur ou bien mlle Yolande n’est pas de bonne humeur supposons pour commencer que mlle Yolande ne soit pas mais alors pas du tout de bonne humeur en ce cas sans vous décourager faites le tour des différents services dont l’ensemble constitue tout ou partie de l’organisation qui vous emploie puis vous retournez chez mr x en souhaitant qu’il soit arrivé or de 2 choses l’une ou bien mr x est dans son bureau ou bien mr x n’est pas dans son bureau est-ce que vous êtes dans votre bureau vous non alors pourquoi voudriez- vous que mr x  soit dans le sien peut-être est-il dans votre bureau à vous avec l’intention de vous passer un savon quand vous reviendrez ou peut-être est-il en train de faire les 100 pas devant le bureau de son chef à lui qui s’appelle zosthène et que nous conviendrons désormais d’appeler mr z (     ) 


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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 20:32

question rouge bulle hom

 

 

 Une demande urgente de rappel de grammaire:

 Lorsque je conjugue un verbe avec TU, il faut écrire un S ou pas de S?


 

 

 Coupdepiedaucul

 

Tu sans S, coup de pied aux fesses!

 

 varie 4323

 

Dessine ce pense-bête pour ne pas l'être!   

 

 Tu ...s

 

Si tu oublies le S, mets ton bonnet d'âne sur la tête!      

 

 

 

 

 

 

 

idée bonhom blanc Règle: A tous les temps, tous les modes, le verbe conjugué avec le sujet TU prends un S.

 Tu pars, tu parleras, tu as chanté, tu mangerais, que tu dormirais.

 Toujours? 

 En grammaire française, une chose est sure: on ne peut jamais dire toujours.  Donc, il y a une  exception!

 Exception: A l'impératif, les verbes en ER ne prennent pas de S: va!, parle!, chante!, mange!

 C'est tout?

                          Exception à l'exception: lorsque ces verbes en er à l'impératif sont suivis des pronoms y et en,

                          alors pour des raisons phonétiques, on rajoute un S. Vas-y! Parles-en!

                           Attention: va t'en!  Il s'agit du verbe s'en aller et il y a deux pronoms.

 

 

Va, cours, vole et nous venge! Corneille, Le Cid.

 


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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 12:17

 Un peu trop débordée, ces derniers temps, j'ai été totalement absente de mon blog. Et vous avez été vraiment gentils de m'aider à retrouver le chemin de mon clavier et de l'inspiration par des envois de textes, d'expressions, de demandes de piqûres de rappel de grammaire ou simplement de messages d'amitié.

Ce texte m'a été envoyé par Mimi qui l'avait reçu de x qui l'avait reçu de y. Bref, il circule sur le net, je ne sais pas qui l'a écrit, merci à son auteur(e) inconnu(e), il ne pouvait que me plaire! Faire de la poésie avec avoir et être me rappelle Orsenna et sa Grammaire est une chanson douce.

 

 

Etre et Avoir

 

 

Loin des vieux livres de grammaire,

Ecoutez comme un beau soir,

Ma mère m’enseigna les mystères

Du verbe être et du verbe avoir.

 

Parmi mes meilleurs auxiliaires,

Il est deux verbes originaux.

Avoir et Etre étaient deux frères

Que j’ai connus dès le berceau.

 

Bien qu’opposés de caractère,

On pouvait les croire jumeaux

Tant leur histoire est singulière.

Mais ces deux frères étaient rivaux.

 

Ce qu’Avoir aurait voulu être

Etre voulait toujours l’avoir.

A ne vouloir ni Dieu ni maître,

Le verbe Etre s’est fait avoir.

 

Son frère Avoir était en banque

Et faisait un grand numéro,

Alors qu’Etre, toujours en manque,

Souffrait beaucoup dans son ego.

 

Pendant qu’Etre apprenait à lire

Et faisait ses humanités,

De son côté, sans rien lui dire,

Avoir apprenait à compter.

 

Et il amassait des fortunes

En avoirs, en liquidités,

Pendant qu’Etre, un peu dans la lune

S’était laissé déposséder.

 

Avoir était ostentatoire

Lorsqu’il se montrait généreux.

Etre, en revanche, et c’est notoire,

Est bien souvent présomptueux.

 

Avoir voyage en classe affaires.

Il met tous ses titres à l’abri.

Alors qu’Etre est plus débonnaire,

Il ne gardera rien pour lui.

 

Sa richesse est tout intérieure,

Ce sont des choses de l’esprit.

Le verbe Etre est tout en pudeur,

Et sa noblesse est à ce prix.

 

Un jour, à force de chimères

Pour parvenir à un accord,

Entre verbes, ça peut se faire,

Ils conjuguèrent leurs efforts.

 

Et pour ne pas perdre la face

Au milieu des mots rassemblés,

Ils se sont réparti les tâches

Pour enfin se réconcilier.

 

Le verbe Avoir a besoin d’Etre

Parce qu’être, c’est exister.

Le verbe Etre a besoin d’avoirs

Pour enrichir ses bons côtés.

 

Et de palabres interminables

En arguties alambiquées,

Nos deux frères inséparables

Ont pu être et avoir été.

 

 

 

      Merci à Philibert link qui m'a signalé qu'il s'agit d'une chanson d'Yves Dutheil.

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 22:10
J'étais gravement atteinte d'étéite compliquée d'une vacancite aigue! La convalescence s'annonce longue... On me recommande d'être prudente, les rechutes sont fréquentes!

Et pourtant, il faut que je retourne à la salle...

Sinon...
Botero

Je connais un moyen de ne pas s'ennuyer mortellement sur les tapis de course et autres vélos de torture! 

OK GO!!!!!!!

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 09:02

 

 

Imaginez ...

1 terrain de jeu.

        Non, pas vert gazon, plutôt genre page blanche ou au choix tout support pour écrire.

 

 2 équipes face à face.

        L'une se compose de 3 joueurs petits, rondouillards, rougeaux: a, o , u.

        L'autre composée de joueurs minces, élancés, un peu snobs: e, i, y.

        Ils ne jouent pas toujours!

                     Ils laissent parfois jouer leurs remplaçants coiffés: é, è, ê, ï.


3 règles du jeu

        Pour obtenir le son (s), on écrit c devant e, é, è, ê, i, y;

                                                et ç devant a, o, u.

        Pour obtenir le son (g), on écrit gu devant e, é, è, ê, i, y

                                                et g devant a, o, u.

        Pour obtenir le son (z), on écrit g devant e, é, è, ê, i, y

                                               et ge devant a, o, u.



LE mot-arbitre: le garçon. LE mot à retenir! 


Quelque soit le mot comportant un g ou un c, souvenez-vous du terrain de jeu, placez votre mot dans la bonne équipe et comparez  au mot-arbitre "garçon" en prononçant à haute voix. C'est tout!

Vous n'avez plus qu'à l'écrire de la même façon si c'est le même son, ou l'opposé si cela se prononce différemment.


       a, o, u                            garçon                           e, i, y,  

                                                                                              é, è, ê, ï

 

 

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 09:35

Les heures souterraines     JC Lattès. Mai 2009


 Après No et moi (prix des Libraires 2008), Delphine de Vigan raconte la lente et implacable chute de deux personnes, isolées et solitaires au sein de la grande ville. Pour l'une, il s'agit d'un harcèlement moral dans l'entreprise , pour l'autre l'agonie d'une histoire d'amour. L'auteur nous entraîne dans leur sillage avec émotion et justesse, sans pathos. Seule la fin me laisse un goût d'inachevé, même si la conclusion ne pouvait être autre.

Dernière sélection prix Goncourt 2009.

Extraits

Aujourd'hui, le 20 mai, parce qu'elle est arrivée au bout, au bout de ce qu'elle peut supporter, au bout de ce qu'il est humainement possible de supporter. C'est écrit dans l'ordre du monde. Dans le ciel liquide, dans la conjonction des planètes, dans la vibration des nombres. Il est écrit qu'aujourd'hui elle serait parvenue exactement là, au point de non retour, là où plus rien de normal ne peut modifier le cours des heures, là où rien ne peut advenir qui ne menace l'ensemble, ne remette tout en question. Il faut que quelque chose se passe. Quelque chose d'exceptionnel. Pour sortir de là. Pour que ça s'arrête.

(      )

Il a longtemps cru que la ville lui appartenait. Sous prétexte qu'il en connaissait la moindre rue, la plus petite impasse, les dédales insoupçonnables, le nom des nouvelles artères, et ces quartiers surgis de nulle part aux abords de la Seine. Il a plongé ses mains dans le ventre de la cité, au plus profond. Il connaît les battements de son coeur, ses douleurs anciennes que l'humidité réveille, ses états d'âmes et ses pathologies. Il connaît la couleur de ses hématomes et le vertige de sa vitesse, ses sécrétions putrides et ses fausses pudeurs, ses soirs de liesse et ses lendemains de fête. Il connaît ses princes et ses mendiants.

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