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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 22:50

 

fem lit fauteuil

 

 

J’ai offert un livre, et dès le lendemain, il était lu, fini, terminé, dévoré !

- Eh bien, tu l'auras lu vite!

Pourquoi utiliser le futur antérieur ici ? Pourquoi ne pas utiliser un passé composé ?

 

 

 

 

Le futur antérieur est utilisé pour décrire un événement futur qui aura lieu et sera terminé/ accompli dans le futur, avant un autre événement ou à une date future.

Ex : Demain soir, on aura fini de repeindre la chambre.

Ex : Quand tu auras fini de repeindre, tu pourras sortir !

S'il n'est pas lié au temps, il peut aussi exprimer une éventualité, une supposition, une probabilité et alors possède une valeur de passé composé.

Ex : Il part : il aura eu marre de peindre cette chambre !

 

En fait, en prononçant cette phrase, je me suis mentalement replacée la veille au moment d'offrir le livre, j’ai imaginé le peu de temps disponible pour réussir à le finir avant la date butoir du lendemain.
En utilisant le futur antérieur, cette phrase avait plus de poids et manifestait bien mon étonnement devant cet accomplissement rapide.
Tellement étonnée que je n'aurais pas parié un kopeck là-dessus...


La langue est magnifique lorsqu’elle permet d’exprimer de telles nuances !


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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 13:45

Bien entendu, vous savez tous que:


Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche sont des noms communs soumis aux mêmes règles d'accord que les autres noms communs.

Tous  les lundis et tous les dimanches . 

Ils prennent donc un S au pluriel.


Sauf que, vous vous doutez bien que ça ne peut pas être aussi simple...

Dans une semaine, il n'y a qu'un seul lundi:

Tous les lundi de chaque semaine.


 

Vous suivez toujours ? 
Il faut aussi savoir compter au-delà de 2; je ne sais pas si vous y arriverez...


 

Dans un mois, il y a plusieurs lundis :


La réunion a lieu les premier et troisième lundis de chaque mois.

Dans le mois, il y a plusieurs lundis, donc: S

Il y a un seul premier lundi et un seul troisième lundi , donc premier et troisième sont au singulier.

Un lundi + un lundi = 2 lundis donc l'article est au pluriel: les


 

Vous vous en sortez? 

 

Dans une journée, il y a un seul matin et un seul soir:

Tous les dimanches matin

Il y a plusieurs dimanches mais un seul matin par dimanche.


Tous les mardi soir de chaque semaine.

Il n'y a qu'un seul mardi dans la semaine  et il n'y a toujours qu'un seul soir dans un mardi, donc les deux sont au singulier. 

Tous les dimanches matin et tous les mardi soir de chaque semaine.


homme lit hébreu


Et voilà une logique fort paradoxale!


 

Personnellement, en attendant la semaine des quatre jeudis, j'ai choisi: 

Je fais la grasse matinée le dimanche matin!


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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 22:22

Je sais qu'il faut une alphabetMajuscule pour les alphabetTitres, mais parfois, hem, j'hésite! L'Académie française répond à mes questions.

 

Dans tous les titres d’œuvre, le premier terme au moins (ainsi bien sûr que les noms propres) prend la majuscule.

Si le titre commence par un article défini, le premier nom qui suit cet article ainsi que les adjectifs et adverbes le précédant éventuellement prennent la majuscule : Les Très Riches Heures du duc de Berry ; Le Petit Chaperon rouge ; Le Vilain Petit Canard.

L’article défini en tête de l’œuvre ne prend la majuscule que s’il fait intrinsèquement partie du titre, et n’est pas contracté : l’Iliade ; Les Bienveillantes mais un chapitre des Bienveillantes.

Si le titre ne débute pas par un article défini ou s’il consiste en une phrase conjuguée, seul le premier terme prend la majuscule : À la recherche du temps perdu ;Terre des hommes ; Un taxi mauve ; Le train sifflera trois fois.

Si le titre est double ou s’il met en opposition ou en parallèle deux termes, on applique les règles précédemment citées aux deux parties du titre, mais si la deuxième partie est introduite par un article défini, celui-ci perd sa majuscule : Le Rouge et le Noir, Vendredi ou les Limbes du Pacifique.

Les règles typographiques qui régissent l’emploi des majuscules sont bien sûr nombreuses et complexes. On en trouvera le détail dans des ouvrages de typographie tel le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale.


Source : Académie française


Dans un commentaire ci-dessous, Chantal explique pourquoi de telles normes existent.

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 20:00

Après  Sur... qui m'énerve vraiment, voilà un rappel 


DANS, DEHORS et leurs copains

·      Dans: espace fermé ou limité. Dans la maison , dans la rue, dans le journal.

·      A l’extérieur de, hors de : dans. à l’extérieur de la maison. Hors de ma vue !

·      Dedans: pas suivi d’un nom. – Le chat est dans l’appartement ? – Oui, il est dedans.

·      attention au tiret: au-dedans de, là-dedans, par-dedans, en dedans

·      Dehors: pas suivi d’un nom. – Le chat est dans l’appartement ? – Non, il est dehors.

·      Au-dehors de: lieu. Il travaille au-dehors de l’entreprise.

·      En dehors de: lieu et sens figuré. En dehors de ce domaine, qu’est-ce qui vous intéresse ?

·      attention au tiret: au-dehors de, en dehors de

·      Noms: le dedans et le dehors

 

SUR et ses copains 

·      Sur: posé sur une surface , contact. Sur le toit, sur la place, sur la table

·      Dessus + nom: archaïque. ê sur

·      Dessus: pas suivi d’un nom. - L’adresse est sur l’enveloppe ? – Oui, elle est dessus.

·      Au-dessus de: sans contact. Le cerf-volant tourbillonne au-dessus de la plage. Nous volons au-dessus de l’Atlantique

·      Par dessus: implique le passage d’un lieu à un autre. Il est passé par dessus la barrière

·      attention au tiret: au-dessus, ci-dessus, là-dessus, de dessus, par dessus

·      Nom: le dessus

 

SOUS et ses copains

·      Sous sur: contact ou très proche. Le chien est sous la table

·      Dessous + nom: archaïque. ê sous

·      Dessous: pas suivi d’un nom. – La balle est sous le canapé ? – Oui, elle est dessous.

·      En dessous de (semble le plus fréquent), au-dessous de : sans contact. La ville se trouve en dessous du niveau de la mer.    Souvent = sous

·      Par dessous: implique un passage d’un lieu à un autre. Si tu ne peux pas sauter, passe par dessous la barrière.
Expression : faire qch par dessous la jambe = bâcler, faire sans soin.

·      attention au tiret: au-dessous, ci-dessous, là-dessous, en dessous, de dessous, par dessous

·      Nom: le dessous

 



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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 19:00

 

 

humeur massacrante

 

 

 

 

- Tu es où? _ Je suis sur Aix!

- Tu vas où? - Je vais sur Paris!


 

 

 

Pourquoi tout le monde a-t-il adopté ce tic, cette horrible façon de s'exprimer?



45435557

 

 

 

Stop! 

 

 

 

J'habite Aix et je vais à Paris. 

 

 


 Pour rien au monde,

je ne voudrais aller sur Paris....

Aie!




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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 08:00

Léonard de Vinci. Anatomie

 

 

 

 

 

Qui êtes-vous = que faites-vous?


 

 

 

 

 

 

 

 

Bernard Buffet. Les constructeurs. 1950

 

 

 

- Que veux-tu devenir ? - Je veux être boulanger !

                                           - Quand je serai grande, je serai danseuse !

 

20 ans plus tard :

                - Je suis huissier, je suis ergothérapeute, je suis chômeur.

 

Encore plus tard : - Je suis retraité.

 

 

 

 

 

 

 

 

  buffet la poissonnerie 1951  

Pourquoi utiliser le verbe "être" ?

Ne vaudrait-il pas mieux utiliser le verbe « faire »?


Est-ce que nous devons forcément nous définir par notre métier pour exister?

 

Et pourtant, dans notre métier, nous exerçons bien notre savoir-faire!

 

 


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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 17:18

Suite à deux articles  Langage SMS, ennemi de l'orthographe? , Langage SMS, ami de l'orthographe?, une étudiante en master de techniques de l’éducation m’a contactée et posé quelques questions sur le sujet. Voici un résumé de cet échange.

 


  • 1.     Quelles sont les différentes sortes d’erreurs ?

Celles qui gênent la compréhension et qui touchent à la grammaire. La non - connaissance des conjugaisons est dérangeante à la lecture, ne gène pas forcément (ou pas toujours) la compréhension mais stigmatise son auteur. Ce sont celles qui sont les plus pénalisantes et les plus difficilement corrigées par les correcteurs automatiques. Ce sont celles pour lesquelles il faut connaître la grammaire, réfléchir, se poser les bonnes questions.

Les fautes d’orthographe, extrêmement faciles à corriger d’un clic ; donc impardonnables !

Puis, les erreurs d’inattention ; on en commet absolument tous, en ne se relisant pas, en écrivant vite et en envoyant un message sans relecture.

Enfin, les erreurs de paresse : j’en ai fait un résumé dans  Langage SMS, ennemi de l'orthographe?  : pas envie de faire l’effort de réfléchir, pas envie de se poser la question, pas envie de prendre le temps, Cette tendance est importante chez les ados, favorisée par les communications par sms ou sur Facebook, et disparaît dès qu’ils sont confrontés au monde du travail et qu’ils réalisent que c’est pénalisant pour l’évolution de leur carrière et risque de nuire au sérieux de leur travail. Dans le meilleur des cas. Sinon, malheureusement, cette habitude de réfléchir n’est pas prise, le mécanisme ne s’est pas mis en place et c’est le cas le plus grave. Il est toujours possible d’apprendre à tout âge, à condition d’en avoir envie. Mais si l’on n’a pas envie…

 

  • 2.     Existe-t-il un lien entre les fautes dans les copies des élèves et le langage plutôt réservé aux technologies ?

Le langage sms est un code différent que les jeunes connaissent et utilisent quotidiennement. La langue française écrite est un autre code que certains possèdent mal, lisent mal, écrivent mal, et utilisent peu et seulement dans un cadre contraint : l’école. Imaginez que vous vous retrouviez en Italie, sans parler bien italien. Il vous manque un mot : vous essayez naturellement de dire le mot français en espérant que votre interlocuteur vous comprendra, ou en essayant de lui donner une connotation italienne, en mimant. Vous utilisez ce que vous connaissez pour tenter de communiquer. Le problème n’est pas le langage sms, le problème est la non - connaissance du français écrit. Les jeunes qui écrivent bien le français truffent rarement leurs copies de smismes !

 

  • 3.     La communication sur internet ou sms passe beaucoup par une écriture phonétique, cela peut-il jouer également sur les erreurs d’orthographe que l’on peut retrouver chez les jeunes dans un cadre autre que les communications informelles ?

Curieusement, l’adolescence est une période de la vie où l’on « écrit » peu. Fini le primaire où les professeurs des écoles surveillent la tenue des cahiers au quotidien. Au collège, les  élèves prennent des notes. 1er exemple de langage écrit simplifié. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer qu’il est souvent très difficile de comprendre les notes prises par quelqu’un d’autre, en raison de la simplification de ce code très personnel. Ils communiquent entre eux par un autre code, convivial, décomplexé, débarrassé des lourdeurs et de la difficulté du français écrit, rapide, ludique, qui de surcroit les ancre dans leur communauté aux dépens des adultes. Le seul moment où ils sont confrontés au besoin d’écrire correctement le français, c’est lorsqu’ils doivent écrire leurs devoirs. Et dans certaines matières, il y a peu à écrire. Combien de devoirs de français dans l’année ? Comment sont-ils corrigés ? Le professeur n’a-t-il pas plus envie de corriger le fond plutôt que la forme ? Tous ne sont pas égaux à ce moment-là, certains ont acquis les bases de l’écrit et d’autres non. Si à ce moment-là, la connaissance de l’écrit et de fait de la grammaire est imparfaite, c’est trop tard, et le langage sms, utilisé à partir de cet âge viendra suppléer à cette carence. Malheureusement, on dresse le constat, mais on ne fait rien pour les aider !

 

  • 4.     La communication via les technologies semble voir émerger un langage qui fait plutôt « effet de mode » tel que « c’est » peut se voir remplacé par « C ». Cela a-t-il une incidence sur le comportement orthographique des adolescents ?

Encore une fois, tous ne sont pas égaux. Certains connaissent leur grammaire, savent réfléchir, et font la différence entre « c’est, s’est, ces, ses, sais, sait ». Ils utilisent alors C dans leurs communications personnelles, mais savent conserver ce code dans les limites du support technologique (sauf distraction !). Et malheureusement, certains ne possèdent pas la compétence à la fin du primaire. Ils sont à ce moment-là exclus de la communication écrite. Et voilà qu’ils découvrent un code écrit qui leur permet de communiquer ! Tout à fait normal qu’ils l’adoptent, et qu’ils rejettent le français écrit. 

  • 5.     Quelles sont les causes de « l’influence » du langage internet/sms sur l’écriture des adolescents ?

Il s’agit d’un langage facile, ludique, décomplexé, qui ne stigmatise pas « les bons » et « les mauvais », qui intègre le jeune dans sa tribu d’ados, qui lui permet de se positionner face aux adultes qui ne « captent » pas toujours. C’est leur mode de communication quotidien.

Quelle utilité y a t-il à chercher à écrire de manière compliquée et longue alors qu’il est si simple d’écrire facilement et rapidement ? Et pour dire la même chose !

6.     Dans l’article: Langage SMS, ennemi de l'orthographe? , tu écris  que « plutôt que de tenter de trouver la solution, il (le jeune) choisit la facilité et commet une faute volontaire ». Pourtant le fait de se trouver dans un cadre formel ne devrait-il pas l’inciter à chercher la bonne réponse, contrairement au cadre informel où cela devient finalement moins « important » ?

A-t-il envie de faire cet effort? Voit-il l’ intérêt de faire cet effort? Pense-t-il qu’il peut trouver la réponse?

Le cadre du collège favorise-t-il l’envie d’apprendre et de progresser dans ce qu’on n’a pas acquis au primaire?

Ce collège unique!  Lorsqu’un jeune arrive au collège sans savoir écrire correctement, il ne sait pas non plus lire correctement, il ne sait pas non plus réfléchir correctement, il est inutile de continuer un programme qu’il ne pourra pas assimiler! Il y a déjà plus de 10 ans, en conseil de classe, j’ai entendu des professeurs décider de faire passer dans la classe supérieure un élève en échec scolaire grave et d’en faire redoubler un autre. ?????? Le second pouvait rattraper son retard, pas le premier dont il convenait donc de se débarasser au plus vite! Pas de structures pour ces jeunes , pas de rattrapage possible.

  • 7.     Le nombre d’élèves faisant des fautes a augmenté avec le développement des technologies de l’information et de la communication ? 

Certainement. Et je suis même convaincue que la langue évoluera du fait de l’apparition de ces nouvelles formes de communication. La langue n’est pas figée, elle a toujours évolué, elle s’adapte au monde et à l’usage. Les médias l’ont déjà intégré : « C dans l’air », par exemple ! Il en existe tant d’autres. Déjà nos longues formules de politesse alambiquées sont en voie de disparition au profit du simple « cordialement ». Même à l’oral, on entend des accords de participes passés très folkloriques!

 

  • 8.     Lorsque des élèves commettent des fautes d’orthographe ou de grammaire, quelle est ta réaction ?

Mon rôle est particulier puisque je travaille avec des adultes qui veulent apprendre. C’est une relation normale de cours, sans aucun jugement de valeur, ce dont ils souffrent tous énormément. Tous, absolument tous, souffrent de leurs lacunes et se plaignent de ne pas avoir été bien aidés, guidés, soutenus, encouragés. D’avoir été abandonnés face à leurs difficultés. Critiqués. Lorsqu’une leçon n’était pas comprise ou pas apprise, mauvaise note, on passe à la suivante ! La leçon ne sera jamais sue ! Et on empile ainsi les lacunes.

 

  • 9.     Quelle est ta démarche ?

Avec chaque personne, ou chaque groupe, faire un bilan. On regarde ensemble le point de départ, on détermine ensemble notre point d’arrivée. A moi d’adapter mon enseignement à cette personne ou ce groupe en particulier pour atteindre ce but, dans le temps imparti.

Refaire régulièrement cet exercice. A moi de montrer et valoriser le chemin parcouru, signaler là où doivent porter les efforts. A moi d’expliquer ma méthode. A eux de m’indiquer là où ils n’ont pas bien compris, là où ils souhaiteraient que j’approfondisse, là où ils souhaiteraient des changements ; les critiques sont toujours positives lorsqu’elles permettent de s’améliorer. Et si nous ne sommes pas d’accord, nous nous expliquons. Cette mise à plat régulière est vraiment importante et pourtant jamais faite à l’école.

Encourager. Valoriser.

S’amuser. Rechercher toujours l’intérêt de ce que l’on fait.

Dédramatiser l’erreur, elle est humaine, et nous sommes perfectibles. Toujours montrer le chemin parcouru.

Cela s’appelle de la pédagogie.

 

Et puis :

Reprendre tout au début.

Faire de la grammaire qui est le fondement de la réflexion de la langue.

Répéter. Corriger. Répéter. Corriger. Répéter...

S’amuser.

 

  • 10.  Cela suffit-il à régler le problème ?

Oui.

 

  • 11.  Dans ton article, tu dis qu’il serait temps « de chercher à adapter l’enseignement, à réfléchir à toute la chaîne pédagogique, pour lutter contre la baisse du niveau de l’écrit dans les jeunes générations ». Quelle serait, selon toi, la solution à adopter afin de régler ce problème ?

Il n’y a pas de solution miracle. Il faut s’adapter et à deux niveaux : au primaire et au collège. Il n’y a pas les mêmes besoins. (En plus, selon les populations, les besoins et les compétences ne sont pas les mêmes. La même chose pour tous en même temps est une hérésie utopique ! )

Au primaire, on doit apprendre la langue.

Au collège, on consolide et on utilise.

Et comme le français a une grammaire difficile, on fait de la grammaire. De manière pédagogique. 

Et dans l'enseignement de la grammaire, on revient sur les fondamentaux et l'analyse grammaticale. Cela va à l'encontre de toutes les méthodes actuelles. Aujourd'hui, on travaille en transversal (1). C'est intéressant, mais le problème est que l'on ne consolide pas et cela ne correspond pas à tout le monde. De plus, on ne structure pas la langue donc pas la pensée. Or, le choix actuel est : l'élève doit s'adapter à l'enseignement qui lui est proposé et non pas nous adaptons l'enseignement aux élèves.

Et dès le début, on ne laisse personne sur le côté, c’est scandaleux ! On revient sur ce qui n’est pas su, ni acquis. Il est inutile de chercher à poser une fenêtre lorsque les fondations vacillent et qu’il y a des fentes dans les murs !


Pendant des années, j’ai enseigné le français langue étrangère. Par exemple, en un an, en cours intensifs de 8H par semaine, j’apprenais à des adultes étrangers à parler et à écrire couramment notre langue. Et nous ne serions pas capables d’apprendre à nos enfants à l’écrire alors qu’ils le parlent déjà quotidiennement ?

 


 

(1) L'enseignement transversal est appliqué à toutes les matières. Prenons un exemple simple en langue étrangère. De quoi avez-vous besoin pour acheter votre pain? Connaître un peu de vocabulaire autour du pain, savoir dire bonjour, au revoir, savoir dire: je voudrais ( première personne conditionnel présent), savoir compter, comprendre quelques expressions comme: "Et avec ceci?; Ce sera tout?" Dans l'enseignement actuel, vous savez à peine répondre à la question : "Comment vous appelez-vous?" , on vous apprend déjà: "Je voudrais une baguette." Le but est clair: vous donner les moyens de communiquer le plus rapidement possible. C'est bien. Ainsi, on apprend la première personne de l'indicatif présent de certains verbes, puis la première personne du conditionnel présent  d'autres verbes, et la première personne du subjonctif présent encore d'autres verbes. On saupoudre. Il faudrait après cela que l'on consolide et qu'on apprenne à conjuguer toutes les personnes, de toutes les familles de verbes. Mais non, c'est toujours remis à plus tard! Et beaucoup d'élèves sont perdus. On oublie qu'une langue possède une structure et que sans elle, on ne peut rien construire. On considère que l'on a besoin de savoir ouvrir une fenêtre, mais on oublie que pour tenir, une fenêtre s'appuie d'abord sur des fondations et sur un mur. Par ailleurs, pour une langue étrangère, on oublie également que la personne a déjà acquis une première langue et donc une structure de pensée et qu'il faut aussi s'appuyer sur les savoirs existants pour accompagner son nouvel apprentissage.

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 19:49

ne … pas, … pas, ne … 


La négation est composée de deux mots qui se placent de part et d’autre du verbe conjugué. Je ne t’aime pas.

A l’oral, on simplifie et on omet souvent la 1ère partie de la négation. Je t’aime pas, voire même: ch't'aime pas  


Mais savez-vous que certains verbes peuvent faire leur négation sans « pas » ? 


question vert

 


PouvoirJe ne peux vous renseigner.

      Je ne peux être à la fois au four et au moulin.

Oser: Je n’ose penser à elle.

      Ce qu’amour n’oserait prendre, l’amour ose le donner. 

Cesser: Il ne cesse  de se plaindre.

     Tant que tu ne cesseras de monter, les marches ne cesseront pas ; sous tes pieds qui montent, elles se multiplieront à l’infini. F. Kafka.

     Si c’est cher, ô sahib, tu pleures une fois ; si c’est bon marché, tu ne cesseras de pleurer. Proverbe indien.

Savoir + infinitif: Ils ne savent où aller.

     Bon sang ne saurait mentir.

     Ce chasseur ne sait chasser sans son chien.

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 18:00

tel 4 ados     Ou comment dédiaboliser les mots SMS.


Le langage SMS modifie les caractéristiques orthographiques ou grammaticales de la langue afin de réduire le nombre de caractères saisis, la longueur du message, et accélérer la saisie sur le clavier numérique d’un téléphone portable.


Les grands classiques

A plus tard

@+

C’est

C

A demain

a2m1

C’est à dire

cad

As soon as possible

asap

See you

CU

Bonjour

bjr

D’accord

dak

J’ai

G

Je t’aime

JTM

cadeau

Kdo

Qu’est-ce que tu crois ?

Kestu X

Quoi de neuf

Koi 2 9

Catastrophe

Kta

Mort de rire

MDR / lol

merci

mr6

énervé

NRV

occupé

OQP

Excuse-moi

SQZ

Tu es

T

 

Quelques phrases

Salut, comment ça va = Slt komensava

Veux-tu aller au cinéma demain= Vtu alé o 6néma 2m1

Qu’est-ce que le professeur a dit ? = Keske le prof a di ?

A lundi, je suis pressé = Al1di, j suis preC

Il y a du travail pour demain = Ia du taf pr dm1

 

 Avouez ! Ces trouvailles sont géniales !



tel fem   Constat


Toute une série d’études fort sérieuses démontrent que les élèves qui savent utiliser, voire créer, le langage SMS ont aussi de bons résultats aux tests qui mesurent les compétences langagières traditionnelles : orthographe, lecture, et réussissent particulièrement à générer des rimes, à grouper les mots reliés sémantiquement…

Ceci va à l’encontre de ce que l’on entend souvent !

 


tel 8  Les points positifs.

 

Les jeunes qui pratiquent le SMS pratiquent l’écrit.

 

LE langage SMS n’existe pas : chaque utilisateur utilise les classiques puis en invente, en teste, en change. Il cherche. Il réfléchit. Il utilise des codes en constante évolution.

 

Les SMS sont une façon ludique de communiquer, c’est un jeu avec le langage.

 

Le caractère informel, non contraignant et sans jugement de ce code écrit décomplexe le rapport à l’écrit. Il désacralise l'écrit.

 

Le SMiste utilise fréquemment des réductions phonétiques (koi = quoi ?), des rébus (@+), différentes graphies (paC = passer), l’argot, l’anglais plus court (now), (lol), l’alphabet (C), les classiques abréviations, initiales, bref une variété incroyable pour arriver à trouver le moyen de taper le moins de signes sur son portable!

 

Les utilisateurs savent pertinemment qu’il s’agit d’un code de communication lié à l’utilisation du portable, un(e) co(r)de de plus à leur arc et qu’il n’est pas adapté à tous les écrits !

 

 

tel ados  S'appuyer sur un savoir pour progresser.


Face à un jeune qui « pollue » ses écrits scolaires ou autres de smismes, il ne faut pas les rejeter mais au contraire provoquer une réflexion sur tous les codes de l'écrit et enrichir ainsi son éventail.


Face à un jeune en difficulté, il est intéressant pour tout pédagogue de l’encourager à réfléchir sur le jeu de l’écriture en s’appuyant sur les ressorts existants du langage sms qu'il connaît et utlise . (Pour l’avoir utilisé en cours, je sais que cela marche !). L'écrit est désacralisé, ce qui est un inconvénient et un avantage. Il faut valoriser son aspect positif. 

 

Celui qui sait inventer, créer, jouer, réfléchir avec un portable à la main sait aussi le faire avec un stylo.

 

  Langage SMS, ennemi de l'orthographe?

Français écrit, sms et erreurs.

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 19:00



 tel message          Ou comment les mots SMS sont chargés de tous les maux…

 

Le langage SMS modifie les caractéristiques orthographiques ou grammaticales de la langue afin de réduire le nombre de caractères saisis, la longueur du message, et accélérer la saisie sur le clavier numérique d’un téléphone portable.


Les professeurs se plaignent de l’utilisation du langage SMS dans les copies, des comités se sont créés pour lutter contre l’utilisation de ce langage dans les communications Internet, les entreprises s’affolent du niveau de correction écrite de leurs jeunes employés. Partout, on accuse le langage SMS d’avoir des conséquences nuisibles pour l’apprentissage de l’écrit, d’être la cause d’une baisse du niveau de l’écrit des jeunes générations.


Bien entendu, rien n’est plus faux.

      - Soyons un peu logiques. L’apprentissage de la langue écrite se fait à l’école primaire, l’utilisation importante de SMS à partir de l ‘adolescence. La synchronisation est mauvaise.

      - Soyons scientifiques. Depuis les années 90, de nombreuses études en France, au Canada, en Belgique (source Ministère de l’Education Nationale) ont démontré exactement le contraire. Les idées reçues ont la vie dure.

 

Alors pour quelles raisons retrouve-t-on des SMismes dans les écrits scolaires, alors que la plupart des élèves savent pertinemment que ce langage est un registre à part ?

      - Manque de concentration et reprise d’habitudes acquises au quotidien.

      - Manque d’implication dans le travail effectué.

      - Manque de temps pour finir le travail demandé.

Plus grave :

      - Le jeune ne possède pas la compétence écrite adéquate. Il utilise alors le seul moyen de communication qu’il possède.

       Question : qu’a-t-il appris pendant ses années de primaire ?

      - Le jeune sait qu’il va commettre une faute. Plutôt que de tenter de trouver la solution, il choisit la facilité et commet une faute volontaire : « se » remplace systématiquement « se », « ce », « ceux » ; « sa » remplace « sa » et « ça » ; « chanté » remplace « chanté », « chanter », « chantez », chantais », « chantait », « chantaient », « chantai ».

       Question : qu’a-il appris pendant ses années de primaire, et pourquoi ne peut ou ne veut-il pas réfléchir au problème ?


Ne déplaçons pas les responsabilités. Il est peut-être enfin temps de chercher à adapter l’enseignement, à réfléchir à toute la chaîne pédagogique, pour lutter contre la baisse du niveau de l’écrit dans les jeunes générations plutôt que d’accuser à tort l’utilisation du SMS, qui n’est qu’un code de communication, associé à un support particulier.

 

Pour finir, il est intéressant de constater deux tendances récentes :

-     Pendant quelques années, le langage SMS a essaimé sur les chats, les forums et toutes les communications Internet. Plus difficile à déchiffrer pour le lecteur, il revient à son média d’origine, le téléphone portable.

-     De nombreux jeunes utilisateurs, devenus adultes, se détournent de l’utilisation massive de ce langage codé et n’en gardent que les principales et meilleures trouvailles.

 

 

  Langage SMS, ami de l'orthographe?

       Français écrit, sms et erreurs.

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