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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 07:00

Perrignon-JolyLes arènes, mai 2011

 

J'attendais ce nouveau roman de Judith Perrignon avec impatience, j'avais tellement aimé son précédent: Les chagrins.


Lors des entretiens aux Ecrivains du sud, elle avait annoncé qu'elle travaillait sur un livre avec Eva Joly, "une femme qui a des choses à dire", pour laquelle elle ne cachait pas son admiration, et j'étais curieuse de savoir ce que la rencontre de ces deux personnalités allait donner.


La sortie du livre a été totalement parasitée par la primaire d'Europe-écologie-les verts qu'Eva Joly a finalement gagnée. Lire: Les yeux de Lira. Eva Joly, Judith Perrignon. (suite) . Je ne comprends pas vraiment que l'éditeur n'ait pas repoussé cette sortie, la promotion s'est faite sur de mauvaises bases. 


On retrouve dans ce récit les thèmes chers à Eva Joly et sur lesquels elle a bâti sa réputation: la lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent, les commissions occultes. On retrouve, un peu dilué dans un sujet qui lui est peu familier, le talent d'écrivain de Judith Perrignon.


Mais pour moi, ce n'est pas vraiment un polar puisque les "gentils" et les "méchants" sont connus dès le début.

On se retrouve plutôt dans une enquête, menée par
un greffier (tiens donc!) au tribunal de Nice, Félix;
une journaliste (tiens, tiens!) à St Petersbourg, Lira;
et un ex-patron de la brigade financière du Nigéria, exfiltré de son pays et exilé en Angleterre avec sa famille pour sauver sa vie, Nwankwo.
Ces trois justes mènent une enquête qui deviendra une quête personnelle et dangereuse, leur Graal, pour que la justice et la vérité voient le jour.
Jamais ces trois-là n'avaient imaginé être ailleurs que dans la légalité, du bon côté, dans les rouages même grippés de l'institution. Les voilà espionnés, écoutés, poursuivis par un gouvernement, menacés de mort par des mafieux. Tous leurs poursuivants, quels que soient leurs méthodes ou leurs commandements, ont intérêt à la destruction des documents: le mode d'emploi des moeurs politico-financières doit rester occulte.


Les méchants sont un oligarque russe, un banquier des îles Féroé, un avocat, un ministre de la Défense français (un contrat de construction de navires militaires, transfert de technologie, tiens donc!), le gouverneur nigérian...
Elle enchaîne les questions sèches et de plus en plus brutales. Nwankwo écrit de plus en plus vite, il fait l'inventaire, la Jaguar, la Bentley, l'appartement acheté à une maîtresse, les notes du tailleur, derrière chaque facture, chaque marque luxueuse, c'est la misère de son pays qu'il hurle, il est dans un état second, il a les pupilles dilatées, les gestes saccadés, jamais un dirigeant nigérian n'a eu à répondre ainsi de son train de vie et de ses vols, ce qu'il n'a pas réussi dans son pays peut enfin avoir lieu, ici.


Et puis, l'assistant de Nwankwo est assassiné, la femme du banquier est retrouvée noyée, son assistant torturé et assassiné, le juge et ami de Félix déplacé, mis hors circuit, Lira est agressée, elle perd la vue, ils sont suivis, menacés, les politiciens bloquent les enquêtes.
Tu ne comprends pas! Louchski n'est pas du même calibre que tes clients habituels, c'est du lourd, du pétrole, du gaz, des armes. Il traite directement avec l'Elysée. Pas plus tard que la semaine dernière, il a signé un gros chèque à la présidente pour sa fondation. Louchski est hyperprotégé!


Ca se passe à Nice, à Lagos, à Saint Pétersbourg, aux îles Féroé, à Londres et se termine grâce à Twitter en feu d'artifice, au sens propre et figuré, dans la galerie des glaces et les jardins de Versailles.
Il n'est pas d'ici, il n'aime pas cette ville à la fois provinciale et démesurée, cette façon qu'elle a de mettre ses appâts et sa Riviera en avant, comme une pute gonfle sa poitrine. Nice s'est toujours vendue, elle aime l'argent, elle vote contre les étrangers et construit des palaces en forme de refuge hivernal pour monarques lointains, elle ne s'offre qu'aux dominants.


La corruption est mondiale, les réseaux aussi, et l'enquête le révèle très clairement: Eva Joly connaît son sujet!  
Judith Perrignon a bien du talent. J'espère qu'elle retrouvera le chemin de son clavier, seule, pour lui laisser tout son espace pour s'épanouir, alors qu'elle semble jusqu'à présent privilégier les livres à 4 mains, enfin je devrais écrire à 2 têtes et 2 mains!

 



 

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 07:00

carte postaleCarte postale de Marseille.

 

Dans ma boite aux lettres, je reçois des journaux, des pubs, des factures. Mais je reçois aussi et de plus en plus des factures, des devis, des cartes postales virtuelles sur ma boite mail.

 Cet été, j'ai reçu quelques cartes postales. J'en ai envoyé une. Aucune lettre. J'ai écrit quelques courriels, quelques messages sur mon ordinateur. J'ai pris des notes, noté des idées et fait quelques brouillons pour préparer la rentrée sur mon ordinateur. Je n'ai pas usé mes stylos.

De tout l'été, j'ai utilisé un stylo seulement pour faire des chèques (moyen de paiement en voie de disparition), noter mes rendez-vous sur mon agenda (encore un objet en voie de disparition) et pour faire ma liste de courses sur un post-it (ça prendra encore un peu de temps, mais la liste de courses est aussi condamnée à plus ou moins brève échéance) !


Est-ce la fin de l'écriture manuscrite?

Combien de temps faudra-t-il pour que quelqu'un suggère que l'on cesse d'enseigner l'écriture manuscrite aux enfants au profit d'une familiarisation précoce avec les ordinateurs/tablettes ou autres en vue d'une meilleure efficacité?

Et combien de temps avant que ce soit effectif?

Plume

 

Dommage collatéral: la poste américaine, qui distribue 40% des lettres et cartes postales dans le monde risque d'être insolvable, en atteignant à la fin du mois le plafond légal de son endettement. Une députée conseille aux Américains de recommencer à écrire des mots doux.
Et si nous n'attendions pas la fin du mois?

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 21:00

Les jurés de prix Goncourt et Renaudot viennent de publier leur première sélection. Cette année encore, environ 650 ouvrages sont publiés à la rentrée littéraire de septembre. Et Oh! surprise! parmi ces deux listes, sur une sélection de 15 livres, les deux jurys en ont sept en commun!

Soit ces livres sont exceptionnels, soit les maisons d'édition ont vraiment une politique de promotion très resserrée, soit les jurys sont très influençables, soit un peu de tout cela... 


 

Renaudot

Goncourt

Limonov, Emmanuel Carrère. (P.O.L)


 Limonov, Emmanuel Carrère. (P.O.L)


L'art français de la guerre, Alexis Jenni (1er roman)(Gallimard)


L'art français de la guerre, Alexis Jenni (1er roman)(Gallimard)


Du domaine des murmures, Carole Martinez. (Gallimard)


Du domaine des murmures, Carole Martinez (Gallimard)


 Rien ne s'oppose à la nuit. Delphine de Vigan. (Lattès)



Rien ne s'oppose à la nuit. Delphine de Vigan.(Lattès)



Tout de suite. Morgan Sportès (Fayard)


Tout de suite. Morgan Sportès (Fayard)

Jayne Mansfield 1967, Simon Liberati (Grasset)


Jayne Mansfield 1967, Simon Liberati (Grasset)


Le système Victoria, Eric Reinhardt (Stock)


Le système Victoria, Eric Reinhardt (Stock)


Du temps qu'on existait, Marien Defalvard (Grasset)


Stéphane Audeguy, Rom@ (Gallimard)



Kampuchéa, Patrick Deville (Seuil)


Sorj Chalandon, Retour à Killybegs (Grasset)



Un amour de frère, Colette Fellous (Gallimard)


David FoenKinos. Les souvenirs (Gallimard)



Brut, Dalibor Frioux (Seuil)


Charles Dantzig, Dans un avion pour Caracas (Grasset)

-

Paris en temps de paix, Gilles Martin-Chauffier (Grasset)


Ali Magoudi, Un sujet français (Albin Michel)



Le ravissement de Britney Spears, Jean Rolin (P.O.L)


Véronique Ovaldé, Des vies d'oiseaux (L'Olivier)



Vers la mer, Anne-Sophie Stefanini (Lattès)


Romain Slocombe, Monsieur le Commandant (Nil)



Assommons les pauvres !, Shumona Sinha (L’Olivier)


Lyonel Trouillot, La belle amour humaine (Actes Sud)



 

 

La sélection du Goncourt est identique à celle du Goncourt des Lycéens.

Le Renaudot a également sélectionné huit essais:

Faute d'identité, Michka Assayas (Grasset) ;


Le souvenir du monde : essai sur ChateaubriandMichel Crépu (Grasset)


Agent de SoljénitsyneClaude Durand (Fayard)


Fontenoy ne reviendra plus, Gérard Guégan (Stock)


Oublier Modiano, Marie Lebey (Léo Scheer), 


L'homme qui se prenait pour Napoléon : et autres essais pour une histoire politique de la folie, Laure Murat (Gallimard)


Historien public, Pierre Nora (Gallimard)


Dans les forêts de Sibérie, Sylvain Tesson (Gallimard)  


Prix Goncourt 2011, Lauréat et sélections

Prix Renaudot 2011, Lauréat et sélections

Grand prix de l'Académie française 2011, sélections et lauréat 

Prix Médicis 2011, Lauréat et sélections

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 12:08

Foenkinos souvenirsGallimard. Août 2011.

 

 1ière sélection Fémina 2011. 2ème sélection prix Goncourt 2011

Après le grand succès populaire de La délicatesse (2009), en tête du palmarès des ventes encore aujourd'hui, et en attendant le film en décembre, Foenkinos revient avec un roman sensible, tendre et délicat sur les souvenirs, les gais et les tristes, les siens mais pas seulement, ce qui en fait tout le sel!


Le décès de son grand-père, suivi du placement de sa grand-mère en maison de retraite lui donnent l'occasion d'évoquer la vieillesse, le quotidien, les relations familiales, l'amour naissant.
"Je voulais dire à mon grand-père que je l'aimais, mais je n'y suis pas parvenu. J'ai si souvent été en retard sur les mots que j'aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l'écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là." 

  

Si Foenkinos reprend son thème favori, l'amour, il l'élargit à l'amour familial. La complicité entre la grand-mère et le petit-fils à la recherche des moments de bonheur et de beauté est touchante.
Je partageais cette obsession avec ma grand-mère et ce dégoût commun nous poussait à rire. Les jours où je sentais qu'elle allait mal, où je respirais son malheur d'être là, je m'approchais d'elle pour chuchoter: "Tu veux qu'on aille voir la vache (1)? Ca te ferait du bien?" Et elle souriait. Finalement, celui qui avait décidé d'accrocher ce tableau était un brillant esprit. Il avait compris que la meilleure façon de se soulager de la laideur, c'est de l'accentuer. Cette vache, finalement, je ne voulais surtout pas qu'on nous l'enlève. Elle nous faisait un bien fou. Ma grand-mère, sensible à l'élégance et aux choses raffinées, était profondément esthète. C'est d'ailleurs sûrement elle qui m'a transmis cette forme de goût nécessaire à l'amour des mots. Elle me disait souvent: 
"On devrait vieillir avec la beauté. Ou plutôt, on devrait se soulager de la vieillesse par la beauté.

(1) une croûte accrochée dans le couloir.


C'est simple, et l'écriture de Foenkinos donne toute sa profondeur à ces Souvenirs: il peut écrire sur des sujets émouvants et ne jamais tomber dans le pathos, son humour est toujours présent, ainsi que son talent pour les formules légères, délicates et percutantes.


Le narrateur semble bien proche de l'auteur, mais ce n'est pas un récit autobiographique. Il n'a jamais été veilleur de nuit , et de son propre aveu, n'a pas voulu écrire sur la vie de sa famille mais sur le devoir de mémoire. Le titre: Les souvenirs, s'est imposé à lui et c'est à partir de ce mot qu'il a bâti son récit.


Le roman est parsemé de souvenirs des différents protagonistes de l'histoire et de Patrick Modiano, Francis Scott Fitzgerald, un boxeur, Serge Gainsbourg, Yasunari Kawabata, un peintre, un policier, une coiffeuse, Nietzsche, saint Lazare, Claude Lelouch, Alois Alzheimer, Mastroianni, Van Gogh, et encore d'autres au fur et à mesure qu'ils sont évoqués dans le récit. C'est original et excellent.


Gallimard semble miser gros sur le talent plaisant de Foenkinos, écrivain favori des lectrices. Sur le site de la maison d'édition , on peut entendre Christian Gonon, Sociétaire de la Comédie-française lire un extrait, ou feuilleter les 12 premières pages.


Mais malheureusement, ce livre a un gros, un très gros défaut, irrémédiable, irréparable, définitif: 
il est trop vite fini! 

 

 

Quelques infos sur le film inspiré de la Délicatesse  et ses 10 prix littéraires.

Une critique et un entretien avec Foenkinos aux Ecrivains du sud en 2009

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 10:37

Vigan rien ne s'oppose à la nuitJC Lattès, août 2011

 

Lauréate Prix du roman Fnac 2011.

Lauréate Prix roman France télévision 2011

Deuxième sélection prix Goncourt et Fémina 2011
Première sélection prix Renaudot et Médicis 2011.
Prix des lecteurs des Ecrivains du Sud 2012. Sélection. 


Septembre: la saison des prix est lancée et le 31 août le prix du roman Fnac ouvre la danse. Le 10ème prix du roman FNAC est attribué à Delphine de Vigan pour son livre sensible et émouvant sur sa mère et sa famille "joyeuse et dévastée". Et puis, comme des dizaines d'auteurs avant moi, j'ai essayé d'écrire sur ma mère.


Il fait partie des livres que j'attendais. Je ne me presse pas de le finir: c'est un beau livre, très personnel, un livre coup de poing. Elle raconte la vie de sa mère, jusqu'à son suicide. (     ): "Elle a choisi de s'endormir" (pourtant j'ai lu Françoise Dolto). Quelques semaines plus tard, mon fils me rappelait à l'ordre: un chat s'appelait un chat. Grand-mère s'était suicidée, oui, foutue en l'air, elle avait baissé le rideau, déclaré forfait, lâché l'affaire, elle avait dit stop, basta, terminado, et elle avait de bonnes raisons d'en arriver là.


Elle raconte également la vie de sa famille depuis ses grands-parents, jusqu'à sa soeur et elle, grande famille d'apparence joyeuse et révèle peu à peu les fissures, les violences morales et physiques, les morts, qui conduisent sa mère à la folie et au suicide. La douleur de Lucile a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d'adulte, la douleur de Lucile est sans doute ce qui nous constitue, ma soeur et moi.

Elle raconte car dans une famille tout se sait inconsciemment et en parlant, elle brise le cercle néfaste . J'ignore au fond quel est le sens de cette recherche, ce qui restera de ces heures passées à fouiller dans les cartons. (     ) J'ignore à quoi c'est dû.


D'une manière très personnelle, elle entrecroise son récit de passages où elle relate ses difficultés à l'écrire, ses recherches auprès des membres de sa famille. Elle montre le prix qu'elle doit payer pour l'écrire. Elle transforme ce récit en véritable enquête. Alors, j'ai demandé à ses frères et soeurs de me parler d'elle, de me raconter. Je les ai enregistrés, eux et d'autres, qui avaient connu Lucile et la famille joyeuse et dévastée qui est la nôtre. J'ai stocké des heures de paroles numériques sur mon ordinateur, des heures chargées de souvenirs, de silences, de larmes et de soupirs, de rires et de confidences.


Le style est fluide, beau, particulièrement émouvant, percutant. Son écriture si particulière donne un livre qui nous habite longtemps. Et puis, j'ai appris à penser à Lucile sans que mon souffle en soit coupé: sa manière de marcher, le haut du corps penché en avant, son sac tenu en bandoulière et plaqué sur la hanche, sa manière de tenir sa cigarette, écrasée entre ses doigts, de foncer tête baissée dans le wagon du métro, le tremblement de ses mains, la précision de son vocabulaire, son rire bref, qui semblait l'étonner elle-même, les variations de sa voix sous l'emprise d'une émotion dont son visage ne portait aucune trace.

J'ai pensé que je ne devais rien oublier de son humour à froid, fantasmatique, et de sa singulière aptitude à la fantaisie. 

 

C'est un livre étrange: il est inspiré de la vie réelle d'une famille et pourtant les acteurs semblent être des personnages. Je crois que Delphine de Vigan a choisi ce qu'elle raconte, qu'elle ne raconte pas tout, qu'il y a des trous dans son récit. Par exemple, je n'ai pas compris comment son grand-père , après avoir été présenté comme un homme formidable, se retrouve soudain dans la peau d'un monstre. Cette dualité m'a dérangée.
C'est un livre étrange: il est inspiré de la vie d'une famille toxique, et pourtant il parle à chacun de nous. Le talent de Delphine de Vigan nous implique dans son combat pour venir à bout de cette épreuve qu'elle s'impose, écrire sur sa famille, et dans son autre combat, survivre dans ces souffrances familiales.


Le très beau titre est tiré d'une chanson de Bashung : "Osez Joséphine", un artiste dont elle dit écouter les chansons en boucle, et s'est imposé à elle.
La photo de couverture représente sa mère: photo magnifique, couverture très marquante.


 

Ecoutez-la sur Auteurs.TV

 

Bibliographie:

Jours sans faim , 2001.

Les jolis garçons, 2005.

Un soir de décembre, 2005.

No et moi, 2007. (400 000 exemplaires vendus) Prix des libraires 2008.

Les heures souterraines, 2009. (100 000 exemplaires vendus en édition première) Prix du roman d'entreprise 2009.

Rien ne s'oppose à la nuit, 210 000 exemplaires depuis le 17 août, en 3ième place de la vente des romans.

      Ces chiffres sont extraits de Livres Hebdo au 3 novembre 2011.

 


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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 07:00

 

 

 

vacances-p

 

 

 

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 08:00

Léonard de Vinci. Anatomie

 

 

 

 

 

Qui êtes-vous = que faites-vous?


 

 

 

 

 

 

 

 

Bernard Buffet. Les constructeurs. 1950

 

 

 

- Que veux-tu devenir ? - Je veux être boulanger !

                                           - Quand je serai grande, je serai danseuse !

 

20 ans plus tard :

                - Je suis huissier, je suis ergothérapeute, je suis chômeur.

 

Encore plus tard : - Je suis retraité.

 

 

 

 

 

 

 

 

  buffet la poissonnerie 1951  

Pourquoi utiliser le verbe "être" ?

Ne vaudrait-il pas mieux utiliser le verbe « faire »?


Est-ce que nous devons forcément nous définir par notre métier pour exister?

 

Et pourtant, dans notre métier, nous exerçons bien notre savoir-faire!

 

 


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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 16:04

 

Le 10ème Prix du roman FNAC sera attribué le 31 août prochain par un jury composé de 900 adhérents et libraires de la FNAC.

Voici les 30 titres sélectionnés, après lecture sur épreuves, pour le prix 2011 :

 

La sélection commune (titres retenus à la fois par les adhérents et les libraires de la Fnac) :

Sorj Chalandon. Retour à Killybegs. Grasset

Antoine Choplin. Le héron de Guernica. Le Rouergue

Delphine de Vigan. Rien ne s'oppose à la nuit. JC Lattès

David Foenkinos: Les souvenirs. Gallimard

Hélène Gestern. Eux sur la photo. Arléa

Morgan Sportès. Tout, tout de suite. Fayard

David Vann. Désolations. Gallmeister

 

La sélection des libraires ou des adhérents Fnac:

Metin Arditi. Le Turquetto. Actes Sud

Nathalie Bauer. Des garçons d'avenir. Philippe Rey

Lilyane Beauquel. Avant le Silence des Forets. Gallimard

Jean-Philippe Blondel. Et rester vivant. Buchet-Chastel

Camille Bordas. Parties communse. Gallimard

Morten Brask. Terezin plage. Presses de la Cité

John Burnside. Scintillation. Métailié

Emmanuel Carrère. Limonov. POL

Emma Donoghue. Room. Stock

Hubert Haddad. Opium Poppy. Zulma

Khadi Hane. Des fourmis dans la bouche. Denoël

Kaoutar Harchi. L'ampleur du saccage. Actes Sud

Howard Jacobson. La question Finkler. Calmann-Lévy

Alain Jaubert. Tableaux noirs. Gallimard

Alexis Jenni. L'Art français de la guerre. Gallimard

Yasmina Khadra. L'Equation africain. Julliard

Joseph Manu. Les savants. Philippe Rey

Carole Martinez. Du domaine des murmures. Gallimard

Téa Obreht. La Femme du tigre. Calmann-Lévy

Véronique Ovaldé. Des vies d'oiseaux. L'Olivier

Alessandro Piperno. Persécution. Liana Levi

Fanny Saintenoy. Juste avant. Flammarion

Boualem Sansal. Rue Darwin. Gallimard

 

Les prix précédents furent attribués à :

2010   Sofi Oksanen   Purge (Stock)

2009   Yannick Haenel   Jan Karski (Gallimard)

2008   Jean-Marie Blas de Roblès   Là ou les tigres sont chez eux (Zulma)

2007   Nathacha Appanah   Le dernier frère (Editions de L'Olivier)

2006   Laurent Mauvignier   Dans la foule (Editions de Minuit)

2005   Pierre Péju   Le rire de l'ogre (Gallimard)

2004   Jean-Paul Dubois   Une vie française (Editions de L'Olivier)

2003   Pierre Charras   Dix-neuf secondes (Mercure de France)

2002   Dominique Mainard   Leur histoire (Joëlle Losfeld)

 

Source : Communiqué de Presse

 


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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 13:12

En répondant à un adorable, charmant, délicieux, gentil commentaire

sur l'article Book: une révolution technologique ,

un chiffre a attiré mon oeil:

1000  commentaires!

 

 

 

 

 

Je vous le donne en mille! C'est le fin, l'exquis, le délicat José qui me l'a laissé!

 

1000ième com

 

 


femme salue

 

 

Merci à vous de me lire et de tous vos commentaires ... indispensables!


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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 07:00
Merci à Chantal de m'avoir indiqué cette vidéo (heureusement sous-titrée en français), qui démontre de manière très pratique le mode d'emploi et toutes les fonctionnalités de cette prouesse technologique révolutionnaire: BOOK!
J'adhère!
J'achète!
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